Un tableau synoptique recense progressivement tous les manuscrits de la Bibliothèque municipale de Chartres.
(Pour les manuscrits qui n'y figurent pas encore, consulter la bibliographie ; voir aussi dans la BVMM pour des manuscrits récemment reproduits).
=> Voir la liste des manuscrits avec une description détaillée.
Les manuscrits chartrains conservés ailleurs sont progressivement recensés dans la rubrique Rayonnement.
Les provenances
Les manuscrits conservés dans la Bibliothèque municipale de Chartres, au moment de l’incendie en 1944, approchaient les mille sept cents, dont quelque 500 manuscrits antérieurs à 1500 :
- 1610 manuscrits avaient été décrits par Henri Omont et alii dans le catalogue de 1890 : Catalogue général des manuscrits des bibliothèques publiques de France. Départements, t. XI (mss 1-814 et 1001-1796) ;
- 77 manuscrits, presque tous modernes, ont été recensés dans un supplément de 1903, ibid., t. XLI, 2, p. 121-147 (mss 1797-1873).
La plupart des manuscrits proviennent des confiscations révolutionnaires, en particulier de deux fonds principaux :
- chapitre de la cathédrale Notre-Dame (324),
- abbaye bénédictine de Saint-Père-en-Vallée (138).
A quoi s’ajoutent quelques fonds mineurs :
- abbaye de chanoines réguliers de Saint-Jean-en-Vallée (37),
- couvent des dominicains de Chartres (22),
- abbaye bénédictine de Josaphat (15).
Les armes du chapitre de Chartres (d'azur à une chemise d'argent) étaient estampillées sur les reliures en parchemin du XVIIe siècle (ici, ms. 149).
La chemise est celle de la Vierge, précieuse relique de la cathédrale.
Catalogues et inventaires anciens
En cours de rédaction
Importance historique
Avant le sinistre, la Bibliothèque municipale de Chartres possède une des plus belles collections de manuscrits médiévaux de France, remarquable pour trois raisons principales.
- Elle abrite un nombre remarquable de manuscrits carolingiens : 64 sont datables du VIIIe au Xe siècle.
- Elle documente l’histoire des fameuses écoles de Chartres, qu’illustrèrent Bernard et Thierry de Chartres, Guillaume de Conches, Clarembaud d’Arras, Gilbert de la Porrée, et dont l’éclat l’emporte sur celui de Paris jusqu’au milieu du XIIe siècle. Encore aux XIIIe-XVe siècles, on observe un intérêt soutenu pour les sciences et la médecine, comme pour le droit et la théologie.
- De nombreux manuscrits intéressent l’histoire régionale et locale : cartulaires, obituaires, livres liturgiques à l’usage de Chartres, etc.
Liber comitis de Saint-Père-en-Vallée, Saint-Martin de Tours, vers 820.
Chartres, BM, ms. 24, f. 2 (détruit)